Nous avons visité hier la très belle réalisation de Enzo Piano pour la Fondation Jérôme Seydoux - Pathé, un bijoux achevé en juillet 2014 avec la discrétion et élégance à laquelle nous a habitué l'architecte du Centre Pompidou (celui-ci cosigné avec Richard Rogers). La fondation, située près de la Place d'Italie, organise des visites guidées du bâtiment, sur réservation. Voici quelques images de l’œuvre de Piano.
La Fondation Jérôme Seydoux - Pathé est un hommage à l'histoire du cinéma français, qui était à son apogée au début du XXe siècle, grâce aussi à l'essor des nouvelles industries dont la maison des frères Pathé était le fer de lance, une entreprise qui au fur du temps a exercé tous les métiers du cinéma, depuis la production jusqu'à l'exploitation de salles de cinéma. C'est donc un gisement historique unique mis à la disposition de chercheurs, étudiants et de toute personne intéressée par l'histoire du cinéma.
La nouvelle construction remplace un ancien théâtre construits au XIX siècle dont la façade avait été confiée au jeune Auguste Rodin, alors étudiant aux beaux-arts. La façade est classée et est le seul élément de l'ancien théâtre à avoir été préservé.
Le théâtre fut remodelé dans les années 1930 pour aménager deux salles de cinéma qui ont été en fonction jusqu'en 2003.
La coupole de Piano est cachée derrière la façade de Rodin; elle se dévoile au visiteur et c'est dans la cour on peut admirer la forme courbée du bâtiment principal, en plein contraste avec les anciennes maison parisiennes qui l'entourent.
Un contraste qui est atténué par la couleur de la coupole, qui rappelle le gris des toits de Paris.
Lorsque on pénètre dans le bâtiment de Piano, on est tout de suite frappés par la vue qui nous montre sans encombrement le jardin qui clôt la parcelle de la fondation, un petit oasis de paix et de verdure.
La vue de la coupole depuis le petit jardin donne un effet bien différent. La sensation de vertiges que donnait l'entrée du bâtiment laisse la place à une dimension plus paisible. Ici on peut saisir l'approche de l'architecte par rapport au voisinage: le bâtiment de Piano n'occupe qu'une partie du terrain et n'utilise pas toute la hauteur de l'ancien cinéma, ce qui donne plus de lumière aux fenêtres des appartements donnant sur cour.
Comme pour d'autres réalisations de Piano (voir par exemple la cité de la musique à Rome), le dôme prend une forme indéterminée, vaguement zoomorphe, sans angles apparents.
Des bouleaux, l'arbre préféré de Piano, selon notre guide, adornent le jardin et leur nombre, huit, symbolisent le nombre de visites de l'architecte au chantier.
Impossible d'imaginer l'intérieur en voyant le dôme de l'extérieur: les lamelles de fer trouées, qui couvrent l'édifice comme les écailles d'un poisson occultent (encore une fois) l'intérieur. Nous montons alors vers la salle de lecture au cinquième étage par un escalier en U qui sert aussi de renfort de structure.
Éblouissant. On se retrouve on dessous du toit, qui révèle ainsi sa structure. Des carreaux en verre (dont trois sont des fenêtres qui peuvent être ouvertes en cas d'incendie ou de forte chaleur, qui reposent sur une structure faites avec des poutres en bois courbées qui épousent la structure du dôme.
Une grande librairie en bois occulte des éléments techniques (en particulier la ventilation) et abrite les portes qui mènent vers l'escalier et l’ascenseur.
On a tout de suite l'impression de se retrouver dans la cale d'un bateau renversé: la structure même du dôme et la présence des varangues ou couples donnent des effets visuellement prégnants.
Les faisceau sont soutenus par des pied en métal, une belle réussite esthétique! La salle de lecture est ouverte sur l'étage en dessous, avec une terrasse de laquelle on peut voir la salle des réunions du quatrième étage.
On rejoint le quatrième étage par un superbe escalier hélicoïdal.
La vue sur le dôme depuis la salle des réunions.
On descend encore et au premier étage on retrouve un véritable trésor: des caméras, projecteurs et d'autres appareils de cinématographie produits en majorité par les industries Pathé depuis le début du XXe siècle!
Au sous-sol une petite salle de cinéma d'une soixantaine de places est dévouée à la projection, avec l'accompagnement d'un piano, de films muet de la collection Pathé.
Informations pratiques
Adresse
73, avenue des Gobelins 75013 Paris
Métros
Station Place d'Italie, Lignes 5, 6, 7 ou station Les Gobelins, Ligne 7
Bus
27, 47, 57, 64, 67, 83
Téléphone
+33 1 83 79 18 9
Site web:
http://www.fondation-jeromeseydoux-pathe.com/
Horaires d’ouverture
Salle Charles Pathé et Expositions
Du mardi au vendredi de 13h à 19h
et le samedi de 11h30 à 19h
Fermeture exceptionnelle de la fondation le jeudi 10 mars 2016
Vente des billets jusqu'à 18h30
Achat des billets sur place (l'achat des billets en ligne sera possible prochainement)
Fermeture Dimanche et Lundi
Visite guidée du bâtiment
Le samedi à 12h
sur inscription uniquement :
accueil@fondationpathe.com
Prévoir la réservation au minimum deux semaines à l'avance
La carte de fidélité
Une séance gratuite après 5 places achetées
La carte de fidélité est disponible à l'accueil
Centre de recherche
Consultations sur rendez-vous uniquement
du lundi au jeudi : 10h-13h / 14h-18h
le vendredi : 10h-13h
contact@fondationpathe.com
Ciné-spectacle " Le Petit cinématographe "
Tous les mercredis à 14H30
(à partir du 30 septembre 2015)
Inscription conseillée à l'adresse :
accueil@fondationpathe.com
Téléphone : +33 1 83 79 18 96
Tarifs
Billet couplé :
1 séance de cinéma + accès aux espaces d'exposition
Tarif plein - 6,50 €
Tarif réduit (étudiant, + 65 ans) - 5,00 €
Tarif réduit (- de 14 ans) - 4,00 €
Visite sans film après 16h30 : 3,00 €
Achat des billets sur place uniquement.
Pour les groupes, merci de nous contacter à l'adresse contact
Visite Guidée du bâtiment - 6 €
Ciné-spectacle " Le petit cinématographe " - 7 €
Source: Fondation Jérôme Seydoux - Pathé
Photos: Antonio Ca' Zorzi
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