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Articles

Affichage des articles du novembre, 2012

Rousseau au salon de la Pouplinière

Alexandre Le Riche de La Pouplinière (ou de La Poplinière), riche fermier général, acheta en 1739 l’hôtel Villedo construit en 1662, qui se trouve aujourd’hui à l’emplacement d’un immeuble de la fin du XIXe siècle au n. 59 de la rue Richelieu. Il habita l’hôtel jusqu’à sa mort en décembre 1762. Important mécène de l’époque et grand amateur de musique, Alexandre Le Riche de La Pouplinière rassemblait de nombreux artistes dans son salon, dont le compositeur Jean-Philippe Rameau , qui y régnait en maître. Grimm lui a rendu hommage juste après sa mort, dans un article de la Correspondance littéraire du 15 février 1763: « C’était un homme célèbre à Paris, sa maison était le réceptacle de tous les états. Gens de la cour, gens du monde, gens de lettres, artistes, étrangers, acteurs, actrices, filles de joie, tout y était rassemblé. On appelait la maison une «ménagerie», et le maître le «sultan». » Rousseau, qui fréquenta assez souvent ce salon dans la seconde moitié des années

Balade dans le Paris médiéval : l'île de la Cité et la Rive gauche

Nous continuons  notre découverte des vestiges médiévaux de Paris avec une balade dans les quartiers de la Cité et ceux de la Rive gauche. Comme nous l'avions mentionné dans le premier parcours, le quartier de la Rive gauche commence à se peupler vers le XIIIe siècle, en même temps que s'affirme le rôle de l'Université et des couvents. Le tissu urbain de la Rive droite était à cette époque composé de ruelles étroites et sombres, en effet, par manque d'espace, la construction se faisait surtout en hauteur. L'extension de l'autre coté de la Seine, Rive gauche, permettra de construire des demeures plus grandes, entourées de jardins. Le véritable développement du quartier, qui devient ainsi l'adresse chic de la noblesse parisienne, date toutefois du XVIIIe siècle. Il surplombera alors la place du Marais, quartier très prisé par l'aristocratie qui y bâtit des demeures seigneuriales de plus en plus resplendissantes jusqu’au début du XVIIIe siècle. La prome

Balade dans le Paris médiéval - Rive droite

Avec ses 200.000 habitants au début du XIVe siècle, Paris était au Moyen Âge l'une des plus grandes villes de l'Occident. La capitale connut de ce fait un essor urbanistique et architectural important. Pourtant, peu de vestiges de cette époque sont visibles aujourd'hui. Avec la stabilisation du pouvoir royal à Paris au XVIe siècle, la ville devient l'objet d'une intense activité de construction de demeures seigneuriales, bourgeoises voir religieuses.    C'est au Moyen-Âge que de nouvelles règles urbanistiques sont établies : aux quartiers carrés et structurés qui dérivaient du plan des campements militaires romains, se succède une organisation spécifique dans laquelle l'habitat se développe autour des lieux importants (châteaux, églises, monastères, mais aussi ponts ou fleuves). Des enceintes murales délimitent par ailleurs ces nouveaux modèles de construction afin notamment de protéger les habitants des incursions de troupes hostiles. Paris se dévelop

Exposition: La demeure médiévale à Paris

Il y a au fond peu de traces de l'époque médiévale à Paris. L'urbanisme et l'architecture ville ont été constamment détruits, rebâtis ou renouvelés. Ce n'est pas surprenant alors que aujourd'hui il ne nous restent que peu de vestiges médiévaux qui soient encore visibles. Une belle exposition riches en documents (mais pas énormément en reproductions et images) qui se tient au palais de Soubise, siège principal des Archives Nationales, permet de combler certaines lacunes et d'avoir une vue d'ensemble (même si un peu limitée) de la ville au Moyen Age. L'objectif de l'exposition était de montrer la progression de la recherche historique et topographique en la compréhension de la structure et de l'évolution de la ville médiévale. et pour cela elle a rempli sa mission.

La proclamation de la loi martiale et la fusillade du Champ de Mars

L’ École militaire de Louis XV (1751), était destinée par son successeur à remplacer l’Hôtel-Dieu, à devenir un grand hôpital. Nous sommes un an et trois jours après la Fête de la Fédération, le dimanche 17 juillet 1791. Il y a eu la fuite du roi à Varennes , et l’Assemblée constituante obligée, pour préserver le principe monarchique, de répandre la fable d’un enlèvement. Le peuple de Paris, les clubs, ne l’entendent pas de cette oreille et demandent, par des pétitions, qu’avant de rétablir le roi dans ses prérogatives on consulte au moins les départements. C’est spontanément au Champ de Mars qu’on se rassemble pour en débattre, et sur l’autel de la patrie qu’on signe au bas des requêtes.