Troisième et dernière étape de notre parcours du Louvre médiéval qui nous mène dans les structures de la forteresse érigée par Philippe Auguste et dans les réaménagements suivants jusqu'à l'époque de Louis IX. Le texte complet de Daniel Soulié, avec un audioguide, peut être téléchargé ici.
On ne sait que peu de choses des aménagements intérieurs de l’ancien Louvre: aucune image n’en est conservée et les rares textes qui y font allusion sont souvent vagues et toujours peu fiables. Le premier Louvre de Philippe Auguste est une simple forteresse qui n’a jamais été dotée des espaces de représentation nécessaires au bon fonctionnement d’une résidence royale. Le roi disposait peut-être de quelques pièces habitables pouvant servir derefuge en cas de danger, mais rien ne permet d’en cerner les caractéristiques.
Ce n’est qu’à partir du deuxième quart du XIIIe siècle que de premières transformations sont entreprises. C’est Louis IX (Saint Louis) qui fait aménager plusieurs pièces monumentales dans l’aile occidentale, face à la campagne. Une grande salle, qualifiée de « salle haute », en occupe une grande partie du niveau bas. Souvent mentionnée dans les textes, aucun vestige n’en est conservé puisque son emplacement est aujourd’hui occupé, partiellement ou en totalité, par la salle des Caryatides.
La salle Saint-Louis est placée sous elle. Cette « salle basse » se compose de deux nefs de trois travées chacune. Ses voûtes reposaient, à l’origine, sur deux colonnes centrales toujours conservées. La pièce était en partie creusée dans le sol et en partie construite; des fenêtres devaient donc être aménagées dans la partie haute des murs, à la base des voûtes. Les chapiteaux des colonnes comme les têtes grimaçantes qui ornent les murs, au niveau de la retombée des voûtes, sont de belle qualité. L’élégant feuillage des colonnes est datable, par comparaison, du règne de Louis IX, d’où le nom aujourd'hui donné à la pièce. Sa fonction d’origine est inconnue. Certains ont voulu y voir une salle des gardes, d’autres un espace de réception associé à la grande salle qui se trouvait au-dessus. En réalité, rien ne permet de trancher définitivement pour l’une ou l’autre des solutions proposées.
La salle qui sert de vestibule abrite certains des objets les plus importants découverts lors des fouilles de la Cour Carrée et de la cour Napoléon, dans les années 1984-1987. Un casque couvert à l’origine d’une feuille d’or et orné d’une couronne royale en est le principal ornement. Découvert dans un puits aménagé dans la masse du donjon, le casque peut peut-être aujourd'hui être identifié grâce à un inventaire de l’armurerie royale dressé au XVe siècle. La devise «en bien» qui court sur le bandeau est celle de Charles VI; il pourrait donc s’agir du chapel doré mentionné dans les inventaires, un casque de parade porté par le Roi. Si tel est le cas, l’objet du Louvre est l’une des très rares pièces d’armement royal français encore conservé. Un mystère non élucidé entoure encore l'objet: qui l’a volontairement dépecé après avoir gratté la feuille d’or qui l’ornait? Un soldat anglais pendant l’occupation de Paris, en pleine guerre de Cent Ans? Un garde français peu délicat, à la même époque? Dans d’autres vitrines de la même salle, quelques assiettes de métal et des éléments de ceinture portent aussi armes, devise ou animal symbolique des dauphins de France. Tous proviennent du même endroit et sont sans doute le résultat d’un même pillage commis au début du XVe siècle.
On ne sait que peu de choses des aménagements intérieurs de l’ancien Louvre: aucune image n’en est conservée et les rares textes qui y font allusion sont souvent vagues et toujours peu fiables. Le premier Louvre de Philippe Auguste est une simple forteresse qui n’a jamais été dotée des espaces de représentation nécessaires au bon fonctionnement d’une résidence royale. Le roi disposait peut-être de quelques pièces habitables pouvant servir derefuge en cas de danger, mais rien ne permet d’en cerner les caractéristiques.
Ce n’est qu’à partir du deuxième quart du XIIIe siècle que de premières transformations sont entreprises. C’est Louis IX (Saint Louis) qui fait aménager plusieurs pièces monumentales dans l’aile occidentale, face à la campagne. Une grande salle, qualifiée de « salle haute », en occupe une grande partie du niveau bas. Souvent mentionnée dans les textes, aucun vestige n’en est conservé puisque son emplacement est aujourd’hui occupé, partiellement ou en totalité, par la salle des Caryatides.
La salle Saint-Louis est placée sous elle. Cette « salle basse » se compose de deux nefs de trois travées chacune. Ses voûtes reposaient, à l’origine, sur deux colonnes centrales toujours conservées. La pièce était en partie creusée dans le sol et en partie construite; des fenêtres devaient donc être aménagées dans la partie haute des murs, à la base des voûtes. Les chapiteaux des colonnes comme les têtes grimaçantes qui ornent les murs, au niveau de la retombée des voûtes, sont de belle qualité. L’élégant feuillage des colonnes est datable, par comparaison, du règne de Louis IX, d’où le nom aujourd'hui donné à la pièce. Sa fonction d’origine est inconnue. Certains ont voulu y voir une salle des gardes, d’autres un espace de réception associé à la grande salle qui se trouvait au-dessus. En réalité, rien ne permet de trancher définitivement pour l’une ou l’autre des solutions proposées.
La salle qui sert de vestibule abrite certains des objets les plus importants découverts lors des fouilles de la Cour Carrée et de la cour Napoléon, dans les années 1984-1987. Un casque couvert à l’origine d’une feuille d’or et orné d’une couronne royale en est le principal ornement. Découvert dans un puits aménagé dans la masse du donjon, le casque peut peut-être aujourd'hui être identifié grâce à un inventaire de l’armurerie royale dressé au XVe siècle. La devise «en bien» qui court sur le bandeau est celle de Charles VI; il pourrait donc s’agir du chapel doré mentionné dans les inventaires, un casque de parade porté par le Roi. Si tel est le cas, l’objet du Louvre est l’une des très rares pièces d’armement royal français encore conservé. Un mystère non élucidé entoure encore l'objet: qui l’a volontairement dépecé après avoir gratté la feuille d’or qui l’ornait? Un soldat anglais pendant l’occupation de Paris, en pleine guerre de Cent Ans? Un garde français peu délicat, à la même époque? Dans d’autres vitrines de la même salle, quelques assiettes de métal et des éléments de ceinture portent aussi armes, devise ou animal symbolique des dauphins de France. Tous proviennent du même endroit et sont sans doute le résultat d’un même pillage commis au début du XVe siècle.
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