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La Révolution dans le quartier Saint-Germain-des-Près : le club des Cordeliers.

Pierre-Antoine de Machy, "Démolition de l'église des Cordeliers", Paris, Bibliothèque Nationale de France, 1795.

https://itunes.apple.com/fr/app/paris-saint-germain-quartier/id813106535?ls=1&mt=8Blue Lion vous propose un nouveau guide de prochaine parution dédié à la Révolution Française et à la période de la Terreur. L'itinéraire historique se déroule dans le quartier de Saint-Germain-des-Près, de Saint-André-des-Arts à Saint-Sulpice, en passant par le Panthéon. 
Parcourez les vestiges des lieux où se sont écrites des pages mythiques de notre histoire, le Procope, le club des Cordeliers, le club des Jacobins... 
Saisissez le caractère de personnages célèbres tels Marat, Danton, Robespierre, Charlotte Corday, Olympe de Gouges. 
Laissez-vous intriguer par les luttes entre Girondins et Montagnards.
Découvrez les pages des journaux révolutionnaires, l'Ami du Peuple et le Père Duchesne.
Tremblez à la légère fraîcheur de la guillotine qui tua la Reine et les Révolutionnaires. 
Imaginez les chantiers du Panthéon et de l'Odéon, la transformation des couvents en clubs politiques et la destruction de l'Abbaye Saint-Germain.


"Dernière séance du Club des Cordeliers ", estampe, Paris, Bibliothèque Nationale de France, 1791.
Le guide est disponible pour iPhone/iPad et peut être téléchargé du AppStore de Apple en suivant ce lien. Voici un extrait de l'auteur, Gilles Popineau d'Arthon.


C'est dans ce couvent des Cordeliers que se réunirent les membres du club qui prit son nom. Les clubs, les salons, les cafés, les sociétés savantes vont fleurir dans le terreau fertile des Lumières, c'est là où l'opposition au système politique, économique et social va pouvoir s'exprimer. Plusieurs clubs, sorte de préfiguration de nos partis politiques,  vont devenir les centres névralgiques de la Révolution. Le paradoxe est que ces clubs anticléricaux seront connus sous des noms religieux puisqu'ils prendront le nom des lieux où ils se réunissent, souvent les couvents confisqués par le pouvoir révolutionnaire : ici ce sera le club des Cordeliers comme il y aura celui des Jacobins et des Feuillants. Pénétrez dans les bâtiments neufs à droite et asseyez-vous dans le cloître: vous retrouverez le plan monastique et un peu l'atmosphère de la quiétude conventuelle ; l'axe de la branche nord du cloître en entrant, vous donne le tracé de l'ancienne église.
A la Révolution le couvent fut supprimé et la Société des Amis des droits de l'homme et du citoyen, club révolutionnaire fondé à Paris en mai 1790, s'y installa. Il sera retenu dans l'histoire sous le nom de Club des Cordeliers, ses membres seront les cerveaux de la Terreur. Avec le club des Jacobins, qui s'étaient rapprochés de leurs thèses, ils furent sous la Convention l'âme de la Montagne (gauche parisienne et centralisatrice) et exercèrent une véritable dictature sur les organes du pouvoir.
Après la chute des Girondins, le club des Cordeliers se radicalisa d'avantage sous l'impulsion de Marat et représenta de plus en plus les sectionnaires, les sans-culottes. On les désigna comme la faction des Enragés : ils furent éliminés en mars/avril 1794 et le club des Cordeliers fut fermé, ce qu'il  en restait fusionna avec les Jacobins. Danton et ses amis furent éliminés un mois plus tard.

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