Nous continuons notre découverte des vestiges médiévaux de Paris avec une balade dans les quartiers de la Cité et ceux de la Rive gauche. Comme nous l'avions mentionné dans le premier parcours, le quartier de la Rive gauche commence à se peupler vers le XIIIe siècle, en même temps que s'affirme le rôle de l'Université et des couvents. Le tissu urbain de la Rive droite était à cette époque composé de ruelles étroites et sombres, en effet, par manque d'espace, la construction se faisait surtout en hauteur. L'extension de l'autre coté de la Seine, Rive gauche, permettra de construire des demeures plus grandes, entourées de jardins. Le véritable développement du quartier, qui devient ainsi l'adresse chic de la noblesse parisienne, date toutefois du XVIIIe siècle. Il surplombera alors la place du Marais, quartier très prisé par l'aristocratie qui y bâtit des demeures seigneuriales de plus en plus resplendissantes jusqu’au début du XVIIIe siècle.
La promenade présente une partie des vestiges médiévaux de la ville et ne prétend à aucune exhaustivité. Elle dure environ 1h30 (plus si couplée avec l'entrée dans les musées).
a) 18 Rue du Cloître Notre Dame : maison des prêtres de Saint Jean, XVe à XVIe siècle.
b) Crypte archéologique de Notre Dame : caves des anciennes maisons de la rue Neuve-Notre-Dame, XVe-XVIIe siècle.
De nombreux vestiges subsistent encore aujourd'hui dans cette crique située au Sud de l'Ile de la Cité. Des témoignages du passé remontant à l'époque gallo-romaine tels qu'une partie du mur de l'ancien quai du port antique de Lutèce, ou encore un établissement de bains publics et une partie d'un mur d'enceinte daté du IVe siècle. Le Moyen-âge est également représenté par les restes de l'ancienne chapelle de l'Hôtel-Dieu et les fondations de certaines maisons de la rue Neuve-Notre-Dame.
c) 31-33 Rue Galande : façades de maisons bourgeoises à pignon sur rue, du XVe au XVII siècle.
d) 42 Rue Galande : enseigne sculptée en ronde-bosse représentant Saint Julien, vers 1380.
Saint Julien était le Saint protecteur des voyageurs et des aubergistes. L'enseigne, la plus ancienne de Paris, était probablement affichée sur une auberge.
e) 5 Rue Hautefeuille : hôtel Fecamp, vers 1520.
L'Hôtel des Abbés de Fécamp compte parmi les hôtels particuliers parisiens. Il fut bâtit au XVIe siècle et remplaça l'une des anciennes demeures des abbés de Fécamp qui datait du XIIIe siècle.
Cet hôtel fut par la suite habité par l'amant de la marquise de Brinvilliers, femme rendue célèbre par l'affaire des poisons, ainsi que bien plus tard, par Nicolas Boucot, un bibliophile, qui pourvut la propriété de milliers de livres et d'estampes.
f) 6 Rue Boutebrie : façade de maison bourgeoise à pignon sur rue, du XVe au XVII siècle
g) 6 Place Paul Painlevé : Hôtel des abbés de Cluny, vers 1490-1510
Aujourd'hui siège du Musée national du Moyen-âge, l'hôtel des abbés de Cluny accueillait autrefois les abbés du même nom qui voyageaient depuis la Bourgogne afin, notamment, d'enseigner au Collège de Cluny, ancienne université de Paris.
Construit à la fin du XVe siècle à l'initiative de Jacques d'Ambroise sur les anciens bâtiments édifiés par Jean III de Bourbon, l'hôtel de Cluny s'impose comme un véritable témoignage de l'époque gothique flamboyante. Son architecture remarquable et sa situation privilégiée en fond l'un des plus beaux hôtels particuliers de Paris.
h) 19-21 Rue Valette : Collège Fortet, vers 1505
Fondé en 1394 à l'initiative du chanoine et chancelier de Notre-Dame de Paris, Pierre Fortet, qui souhaitait ouvrir un collège de huit écoliers dans ses propriétés parisiennes. Le collège devait accueillir des écoliers nés à Aurillac ville originaire du chanoine, et des enfants pauvres venant du diocèse de Paris.
i) 13 Rue Scipion: hôtel Scipion, XVIe siècle
Situé dans le 5e arrondissement de Paris, l'hôtel Scipion est un hôtel particulier qui voit le jour au XVIe siècle. Construit pour un riche financier d'origine toscane et proche de Catherine de Médicis, Scipion Sardini, l'hôtel se caractérise par son style Renaissance ainsi que sa splendide galerie de briques rouges en partie détruite. A la Révolution française, le lieu devient la boulangerie des hôpitaux de Paris, une fonction qu'il conservera jusqu'aux années 1970.
j) 19 Rue des Gobelins : maison en taille de à mur gouttereau sur rue, vers 1500
k) 9 Rue Gustave Geffroy : hôtel dit de la Reine Blanche, XV-XVIIe siècle.
Cet ensemble de bâtiments médiévaux connus également sous le nom d'îlot de la Reine Blanche se situe à proximité de la célèbre manufacture de tapisserie des Gobelins.
Construit en 1290 à l'initiative de la veuve de Saint-Louis, Marguerite de Provence, celle-ci y résidera jusqu'à sa mort en 1295. L'origine de l'appellation "Hôtel de la Reine Blanche" n'est toujours pas déterminée, mais plusieurs jeune femme du nom de Blanche ont pu résider dans cet demeure, notamment la fille de Marguerite de Provence et Saint-Louis, Blanche de Navarre.
Voici la carte de ce deuxième parcours :
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Source: "La demeure médiévale à Paris" catalogue de l'exposition aux Archives Nationales.
du même nom qui se tient aux Archives Nationales jusqu'au 14 janvier 2013.
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