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Articles

Affichage des articles du juin, 2012

Parcours du Palais-Royal: la Comédie-Française

La Comédie-Française Le Palais-Royal a depuis toujours abrité un théâtre, jadis situé à l’angle de la rue de Valois et de la rue Saint-Honoré, donc du coté opposé à celui de l'actuel bâtiment de la Comédie-Française. Sous Richelieu, il appartient à Corneille; pendant la régence d’Anne d’Autriche et le règne de Louis XIV il devient celui de Molière. Molière C’est sur la scène du théâtre que Molière, en jouant le rôle principal dans Le malade imaginaire , est victime d’un malaise qui lui sera fatal. Le 17 février 1673, après le spectacle, il est transporté à son appartement au n° 40 de la rue de Richelieu (rue parallèle à la rue Montpensier), où il meurt dans l’heure. Selon certains témoignages, le public l’aurait applaudi en croyant qu’il était en train de jouer son personnage. Une plaque sur la façade du n° 40 rappelle son souvenir et, quelques pas plus loin, toujours sur la rue de Richelieu, une sculpture monumentale surplombant une fontaine lui rend hommage en le représ...

Le privilège du tabouret

Tabouret style empire au château de Fontainebleau Qui s'intéresse de nos jours au tabouret? Les seuls à toujours accorder de l'importance à cet objet semblent être les musiciens. Jadis cependant, le tabouret suscitait des intrigues que l'on ne saurait imaginer aujourd'hui. En effet, au temps d' Anne d'Autriche , épouse de Louis XIII , se codifie ce qu'on appellera le "privilège du tabouret": les princesses et duchesses de la cour ainsi que les princesses étrangères avaient le droit de rester assises devant la reine. Ce privilège faisait pendant à celui des "honneurs du Louvre" qui donnaient droit à leur porteur d'entrer dans la cour du Louvre en carrosse. C'était un privilège que les familles des ducs et princes défendaient avec acharnement, même quand ces derniers étaient opposés au roi ou à la reine comme ce fut le cas durant la Fronde . Il suffisait que la reine se hasarde à inviter une autre femme à s'assoir en sa ...

Jean-Jacques Rousseau à Paris

J.-J. Rousseau, par de la Tour Cette année est le troisième centenaire de la naissance de Jean-Jacques Rousseau. Nous lui dédions un guide de deux promenades retraçant sa présence à Paris, dont voici l'introduction. (Disponible pour iPhone et iPad et pour smartphones Android ).   On peut se demander pourquoi Rousseau qui a tant vanté les bienfaits de la nature, a passé autant de temps à Paris (au total une bonne vingtaine d’années de 1742 à 1778). Car Paris, on va vite s’en rendre compte lors de cette promenade, est pour le "Citoyen de Genève", le lieu de perdition par excellence. Surtout que son premier passage dans cette ville, au cours de l’été 1731, lui a laissé une impression plus que mitigée : Je m’étais figuré une ville aussi belle que grande, de l’aspect le plus imposant, où l’on ne voyait que de superbes rues, des palais de marbre et d’or. En entrant par le faubourg Saint-Marceau, je ne vis que de petites rues sales et puantes, de vilaines maisons noire...

Balzac et Hugo à propos de la prison de la Force à Paris

La Prison de la Force (1821) La prison de la Force dans le Marais occupait jusqu'en 1845 le terrain que traverse aujourd'hui la rue Malher, ouverte quelques années plus tard. C'est la prison que l'on retrouve dans les Splendeurs et misères des courtisanes de Balzac, dans Les Mystères de Paris d'Eugène Sue et dans Les Misérables de Victor Hugo. Dans la vie réelle, la prison accueillit un certain nombre de personnages connus, comme l'écrivain de Laclos, des personnages de la Révolution, Vergniaux et Bailly, une princesse, Marie Thérèse de Savoie, mais aussi des criminels, comme l'empoisonneur Castaing. Le seul vestige encore visible de la prison est le grand pan de mur qui s'avance dans la rue Pavée au sud de l'hôtel de Lamoignon, 24 rue Pavée , et qui était le mur nord de la Petite Force, la Grande Force occupant tout le sud du terrain jusqu'à la rue du Roi-de-Sicile. Toutes deux furent installées  en 1780 dans l'hôtel des duc...