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Exposition: Florence - Portraits à la cour des Médicis (jusqu'àu 25 janvier)

L'exposition du musée Jacquemart-André  parcours l'histoire des portraits à la cours des Médicis entre le XVe et XVIe siècle. Elle présente des œuvres, entre autres, de Andrea del Sarto, Pontormo, Bronzino et de Francesco Salviati. L'intérêt de l'exposition est tout aussi historique, car il permet de parcourir à travers les portraits de ses protagonistes, une période trouble de l'histoire florentine. Au Musée Jaquemart-André  jusqu'au 25 janvier).

Le Savonarole
Florence, berceau de l’Humanisme et de Renaissance italienne, a connu entre la fin du XVe siècle et la première moitié du XVIe une période très travaillée de son histoire. Les premiers signes de la crise se manifestèrent avec la conjure des Pazzi en 1479, dans laquelle succomba Julien des Médicis alors que son frère, Laurent le Magnifique, seigneur de Florence, y échappa de justesse. Après la mort de celui-ci en 1492, son successeur, Pierre II des Médicis, trop faible pour faire face au menaces internes (prédications du moine dominicain Savonarole) et externes (Charles VIII, roi de France), est renversé par un soulèvement populaire en 1494. Un gouvernement théocratique anti-romain, dirigé par le Savonarole, s'installe dans la ville des Médicis alors que Charles VIII envahit l'Italie. La République florentine dura peu de temps: excommunié, Savonarole fut renversé et exécuté en 1498 par les partisans des Médicis.


Bronzino: Cosme I
Ceux-ci reprirent le pouvoir en 1512 grâce à l'appui de Charles Quint, mais le peuple les renversa à nouveau en 1527. Trois ans plus tard retour définitif des Médicis, Alexandre, petit fils de Laurent le Magnifique (ou, selon d'autres sources, fils naturel du cardinal Julien des Médicis, futur Pape Clément VII) accède au pouvoir en 1530 et devient Duc de Florence par volonté de Charles Quint en 1531. Mais le règne de Alexandre, peu apte pour ce rôle, ne dure que quatre ans: il fut assassiné par son cousin, Lorenzo de Médicis (connu aussi comme Lorenzino ou Lorenzaccio). C'est alors que arrive au pouvoir Cosme Ier, fils du condottiere Jean de Bandes Noir des Médicis. C'est avec Cosme que s'installe une véritable dynastie des Médicis dans le Duché et Grand Duché.

Durant cette période le portrait devient un moyen important d'affirmation du pouvoir. Les Médicis entreprenne leur lutte pour s'assurer le contrôle de la république de Florence, qui s'était rebellé à plusieurs reprises contre leur règne.

Andrea del Sarto, portrait de femme
Du point de vue artistique on registre le passage de la douce lumière de Andrea del Sarto, inspiré en partie par Raphaël, dont les portraits mettent en évidence le tempérament du personnage, au très raffiné Bronzino, élève de Pontormo, qui devient définitivement le portraitiste attitré de la maison des Médicis.

Pontormo, double portrait
Alors que Pontormo, dont on admire un très beau double portrait d'hommes dans l'exposition, se concentre sur la recherche psychologique des personnages, le Bronzino adopte un style propre, presque « nordique » ou flamand, pour la grande précision et véridicité des traits, sous un mante idéalisant, avec lesquelles il représente ses personnages.


Bronzino, Éléonore de Tolède (détail)
En dépit d'une apparente distance vis-à-vis du spectateur, dictée en partie aussi par le caractère officiel des portraits, ceux-ci sont en réalité d'une vibrante vitalité: les visages et les mains des membres de la famille régnante et de l'oligarchie florentine ainsi que le buste sensuel de Éléonore de Tolède, femme de Cosme Ier, en sont la preuve.




Salviati, portrait de jeune homme
 
Un autre peintre significatif, mais mois connu en dehors de la péninsule, est Francesco Salviati, élève de Bandinelli et de Andrea del Sarto, mais dont les portraits ressentent aussi de l'influence de son rival à la cour de Florence, Bronzino. On peut que admirer se superbe portrait d'un jeun homme avec une biche conservé dans la collections des Liechtenstein.





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Informations pratiques
Au Musée Jaquemart-André jusqu'au 25 janvier 2016

Accès
158, boulevard Haussmann - 75008 Paris
Tel. : + 33 1 45 62 11 59
www.musee-jacquemart-andre.com

Le Musée se situe à 400 m de la place Charles de Gaulle-Étoile.
Métro : lignes 9 et 13 (Saint-Augustin, Miromesnil ou Saint-Philippe du Roule)
RER : RER A (Charles de Gaulle-Étoile)
Bus : 22, 28, 43, 52, 54, 80, 83, 84, 93
Parc de stationnement : Haussmann-Berri, au pied du musée, ouvert 24h/24
Station Vélib’ : rue de Berri

Tarif
Plein tarif : 12 €
Tarif réduit : 10 € (étudiants, enfants de 7 à 17 ans, demandeurs d'emploi)
Gratuit pour les moins de 7 ans, les journalistes, les visiteurs handicapés, les Membres et le personnel de l’Institut de France.
Audioguide exposition : 3 € // Livret de visite exposition : 2,5 €
Audioguide collections permanentes : gratuit

Offre FamilleL’entrée est gratuite pour le 2e enfant âgé de 7 à 17 ans (avec deux adultes et un enfant payant).

GroupesVisites uniquement sur réservation : réservez vos créneaux.

Carte Privilège (pass annuel)
Carte solo : 32 € / Carte duo : 60 € / Carte jeune : 20 €.



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